DERNIÈRES INFOS

3 dépouilles de soldats du Corps Expéditionnaire Russe ont été découvertes dans un champ sur la commune de Courcy, village libéré par les Russes les 16 et 17 avril 1917.

Les autorités françaises ont choisi de les inhumer en toute discrétion à Nécropole russe de Saint-Hilaire-le-Grand, où sont déjà inhumés plus de 900 soldats russes.

A la suite d'un courrier qu'elle a envoyée, l'Association Brigades Russes 16-18 a pu être informée la veille tout comme la Maire de la commune de Saint-Hilaire-le-Grand.

L'Ambassade de Russie, malgré ses demandes, n'a pas été invitée!!!!!!

Madame la Maire de Courcy, Martine Jolly, toujours fidèle, commémore le 11 novembre devant le Monument érigé en hommage aux soldats russes qui ont libéré le village en avril 1917.

Comme l'Ambassade, l'Association Michka 16-18 a déposé des fleurs au monument, aux côtés de la gerbe déposée par l'Ambassadeur de la Fédération de Russie en France.

"1916-1920 - Entre Guerre et Révolution, 40 000 soldats russes en France et à Salonique - Histoire et témoignages"

La conférence vue par deux descendantes françaises présentes, Michèle Vinogradoff et Marie Bellegou Mamontoff

La Conférence s'est ouverte le 16 mai sous un soleil radieux !

Les quelques 200 participants et les 40 intervenants ont été accueillis chaleureusement et efficacement dans les locaux de la Maison du Russe à l’Étranger Alexandre Soljenitsyne.

Après avoir pris connaissance des messages chaleureux du Président Vladimir Poutine, du Ministre de la Défense et du Ministre de la Culture, nous avons écouté les premiers intervenants, en tout premier lieu madame Malinovskaïa,   fille du célèbre Maréchal et ancien soldat des brigades. Un moment d’émotion car elle symbolisait ce Corps expéditionnaire, son combat courageux pour  défendre la France mais aussi la Macédoine… Les messages des quelques descendants présents ont renforcé ce sentiment de communion partagée…

Les premières communications ont fait le point  sur les raisons politiques, stratégiques de cet engagement des 4 brigades russes : les regards croisés français et russes permettent de comprendre la complexité de la situation des soldats et des officiers après février 1917 et  surtout après la paix séparée de Brest-Litovsk. Le sort tragique des soldats envoyés dans les brigades de travail après le «  triage », celui des mutins de la Courtine, l’incertitude, l’isolement moral et affectif de ces combattants coupés de leurs racines ont été   bien sûr évoqués, la chanson célèbre du barde Viktor Leonidov ponctuant avec émotion toutes ces interventions.

Le problème du retour en Russie a lui aussi été largement évoqué  du côté français et russe. Les associations d’entraide ont existé en France, comme en Russie. À cet égard la communauté de destin de tous ces hommes est frappante comme l’est le retour par bateaux évoqué par l’un des intervenants : les convois qui se rencontrent, les uns retournant au pays,  les autres partant en exil après la défaite des armées blanches…

L’engagement des prêtres, celui des infirmières de la Croix rouge russe,  les cimetières militaires en France et en Grèce ont également fait l’objet d’exposés tout comme l’évocation de peintres, savants membres de ces brigades.

Bien sûr la question des archives et de  la mise en commun des données a été largement évoquée. Sur ce point les avancées sont notables, le Fonds russe pour le Souvenir du corps expéditionnaire russe a déjà  recueilli 400 noms et se proposent de créer des listes de soldats et officiers. Pour ce faire il convient d’étudier d’une manière croisée les archives disponibles en France, Russie et États-Unis.

Trois jours de travail, de réflexion mais aussi  riches en rencontres, discussions avec les intervenants, avec les descendants russes et français : beaucoup d’émotions, de sensations partagées, d’évocations de souvenirs familiaux, et avec cela  un même constat : le tragique de ces destins, la solitude de ces hommes, la difficulté d’évoquer ces évènements, silence officiel et quasi-oubli pendant des décennies.

Ces trois journées ont été un premier pas vers ce travail de coopération en particulier entre les chercheurs français et russes. La prochaine Conférence est prévue dans deux ans, en Russie ou en France.

Nous l’attendons déjà avec impatience…..

Un énorme merci aux organisateurs de cet évènement, en particulier à Elena Yurina et à Maxim Chiniakov, pour leur efficacité et gentillesse.

Durant  ces journées les combattants ont été mis sur la scène de l’Histoire, au Musée des Forces Armées la très riche exposition a contribué à nous les rendre encore plus proches à travers les photos, les lettres, les objets personnels exposés…

Un aperçu de l'exposition...

La Première conférence scientifique internationale
«Les Troupes Russes en France et dans les Balkans (1916-1918)

dans l’Histoire et la mémoire de la Russie et de l'Europe»

16-17-18 Mai 2019
à Moscou, Russie